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Question

Doc.1: A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, à toi qui le savais !
Baudelaire
Les Fleurs du mal, 1857


Question :

Trouver 5 figures de style et les expliquer.

Merci d'avance ! ​

1 Réponse

  • Réponse :

    La rue assourdissante autour de moi hurlait.  (personnification)

    Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,  (énumération)

    Une femme passa, d'une main fastueuse

    Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

    Agile et noble, avec sa jambe de statue.  (métaphore)

    Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,  (comparaison)

    Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,  (métaphores)

    La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.  (paradoxe ou oxymore)

    Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté

    Dont le regard m'a fait soudainement renaître,

    Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? (hyperbole)

    Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !

    Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,  (parallélisme)

    Ô toi que j'eusse aimée, à toi qui le savais !

    Baudelaire

    Les Fleurs du mal, 1857

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